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Forêt ténébreuse 2


Deux semaines plus tard, j'entendis cogner à ma porte.

C'étaient deux policiers, mais ils avaient un je-ne-sais-quoi d'étrange un détail à propos de leurs uniformes attirait mon attention, mais impossible de trouver quoi.

Ils me demandèrent de les suivre afin de les aider à retrouver les corps de mes amis et je leur répondis:

-Vous croyez que je vais retourner dans cette maudite forêt où j'ai vu tous mes amis mourir et risquer ma vie à tomber dans ces satanés pièges, non merci!

Parce que vous croyez que vous avez le choix, vous pouvez venir de gré ou de force, car sinon vous êtes en état d'arrestation.

À contrecœur, j'ai accepté de les suivre jusqu'à la forêt.

Rendus au camp des policiers, tout devint encore plus étrange.

Une quarantaine de policiers équipés comme des équipes de choc

casques anti-émeutes, pistolets-mitrailleurs, gilets par balle, grenades, flash, etc. On aurait dit qu'ils se préparaient pour la guerre!

Un homme est venu me voir, il se présenta comme étant le chef des opérations et que malgré des efforts colossaux, ils n'avaient toujours trouvé aucun corps.

Je lui demandai combien de pièges ses équipes avaient trouvés, la réponse fut sans appel plus de 500 depuis le début des recherches.

Vous auriez dû voir mon visage quand j'ai entendu cela.

Je me demandais comment Alex aurait pu placer tous ces pièges avant que je ne lui enlève la vie et comment cela se faisait-il qu'ils n'avaient toujours pas retrouvé les corps?

Quand je repris enfin suffisamment conscience de ce qui m'entourait, le chef des opérations me montra une carte de la région avec les zones qui avaient été explorées.

Ils n'avaient pas cherché au bon endroit alors je leur proposai de les escorter jusqu'au corps de Alex et de là faire notre ancien trajet en route inverse.

Nous nous sommes mis en route vers la montagne pour retrouver les corps de Guillaume et Alex. Rendus au corps d'Alex quelque chose clochait.

Le corps du puma n'était plus là remplacé par une traînée de sang séché qui menait au supposé restes trips, viscères, ossements et autres parties en décomposition du puma décédé ainsi que le corps de Guillaume qui était introuvable.

Les policiers mirent le corps de Alex dans un sac mortuaire et cherchèrent celui de Guillaume pendant deux heures avant de décider d'aller voir dans la grotte pour y retrouver Rachel.

Rendus à la crevasse, les policiers utilisèrent des équipements d'escalade pour trouver des signes de Rachel.

Leur découverte, une traînée de sang sur la paroi qui descendait jusqu'au torrent d'eau et qui ressortait plus loin dans le marais.

Exaspéré, le chef des opérations décida que nous allions devoir abandonner son corps.

Une fois les équipes remontées et le matériel récupéré, nous sommes sortis à l'extérieur pour remarquer que la nuit allait tomber.

Alors, les policiers montèrent le camp et ils ont attendu les deux autres équipes.

Plus tard dans la soirée, 5 policiers sortirent de la noirceur de la nuit mutilés, effrayés, traumatisés et en état de choc.

L'un d'entre eux avait une entaille dans le dos qui partait de l'épaule gauche et se terminait au niveau de la dernière côte de droite et elle était profonde, on pouvait y mettre les doigts jusqu'à la paume.

Les autres n'étaient guère mieux : une main tranchée, une jambe qui arrête au genou découpée net, une oreille manquante et une entaille au visage qui a crevé un œil.

Le policier à l'entaille dans le dos fit un rapport bref, mais sanglant qui nous apprit qu'ils sont les derniers survivants des deux équipes et au moment où il termina son rapport, on entendit un cri étrange mi animal mi-humain.

Tout le monde fut sur ses gardes pendant toute la nuit et j'ai écouté les policiers parler depuis ma tente, voici ce que j'ai entendu.

Il paraît que la chose qui a fait ça était humanoïde avec une peau de puma sur le dos comme si s'était un mec défiguré qui se cache sous une capuche faite en peau de puma.

- Quoi, de quoi tu parle? L'histoire des autres de tout à l'heure, le chef nous a dit d'arrêter de parler de ça dit un des policiers.

Ensuite, le reste de la nuit se passa sans encombre notoire malgré le bruit qui venait d'ici et là dans la forêt.

La nuit passa et l'aube se leva pour m'offrir un spectacle presque délectable, tout le monde ne sait plus quoi faire, le chef est en galère et les démineurs ont mordu la poussière.

Le chef des opérations demanda à ce qui reste de démineurs, combien de temps cela prendrait pour se rendre à la rivière avec les alligators.

Les démineurs dirent environ une semaine vu les effectifs réduits et qu'ils rentreront toujours avant le coucher de soleil maintenant.

Donc, avec une progression lente et un moral au plus bas, les démineurs partirent déminer les terres en amont et comme promis rentrèrent avant le coucher de soleil.

Chaque soir, c'était pareil, les hommes rentraient, la nuit tombait et on entendait toujours ces cris étranges de créature pendant une bonne partie de la nuit.

Après une semaine de fatigue, nous sommes enfin arrivés à la rivière et nous y avons fait quelques découvertes macabres.

Le radeau toujours en train de flotter sur le rivage à demi échoué, les corps de Alisonne, Scott et Bob en décomposition.

Quelque chose d'autre attira mon attention, deux cadavres d’alligators et ce qui ressemble au reste du troisième vu qu'il n'y a que de la chair en putréfaction.

Quand les policiers ont vu cela, ils se dirent que la créature les avait probablement tués, mais pourquoi les laisser là?

Le chef des opérations nous a dit que l'on devait continuer pour rejoindre les corps de Josiane, Mina, Jeff et Jérémie.

Nous avons continué notre route et le manège nocturne de la créature recommença tous les soirs jusqu'à la supposée fin de notre périple.

Quand le dernier cadavre fut ramassé, la nuit commençait à s’installer et c'est là que j'ai entendu un policier dire au chef des opérations:

- Chef, est-ce qu'on se débarrasse d'elle maintenant et le chef répondit:

- Non, elle pourrait toujours nous être utile contre la créature.

C'est là que j'ai compris, ce qui clochait avec leur uniforme, les insignes n'étaient pas les bonnes et leurs équipements déjà très douteux pour de simples policiers venaient d'être renforcés avec d'autres armes.

La créature a surgi dans le camp et tel un ouragan, elle tua tout ce qui était dans son chemin quand elle ou plutôt il me vit, il s'immobilisa.

Il vint me voir, c'était Guillaume, il avait survécu.

Il avait fabriqué une hache grâce à des restes de pièges et utilisait la peau du puma comme une capuche.

Il me tendit une feuille pliée, mais je n'ai pas eu le temps de lui parler une détonation est survenue.

Guillaume s’effondra au sol, sans vie, une balle en pleine tête, je hurlai : «le chef des faux policiers venait d'abattre Guillaume».

En me cachant pour ne pas me faire tirer dessus je lui hurlai encore:

- Pourquoi êtes-vous réellement ici? Vous êtes quoi un soldat du gouvernement, un mercenaire répondez?

- Je suis un mercenaire, vous êtes perspicace, sur ce point je vous l'accorde pour ce qui est de la raison de notre venue des armes biologiques ont été perdues par un de nos appareils et nous cherchions un prétexte pour les récupérer.

Quand j'ai entendu cela, je me mis à courir dans la forêt sans me soucier des pièges, je ne pouvais pas survivre contre lui, mais peut-être que je survivrais contre les pièges.

Je trouvai un refuge pour la nuit loin du camp et avec le peu d'éclairage fourni par la pleine lune j'ai regardé la feuille que Guillaume m'a donnée, il y était écrit:

«Rachel toujours vit dans marais.»

Je me reposai pour la nuit car demain me réservait beaucoup de choses à faire.

Le lendemain, je me suis construit une lance en bois, grâce à une roche, je l'ai aiguisée avant de me mettre en route pour le marais.

Rendue en bordure du marais, je tombai sur des baies appétissantes en grande quantité et elles étaient mangeables.

Je commençai à manger lorsqu'un ours sortit d'un grand arbuste fruitier, il me dévisagea et s'approcha, il me fonça dessus et je dus tenter de le tuer à coup de lance après quelques preuves de bravoures vaines de ma part.

L'ours se mit sur ses pattes arrières et se préparait à me frapper, j'en profitai pour placer la lance sous lui pour qu'il s'empale.

Après un rugissement de colère et deux halètements de douleurs, il mourut et moi, blessée et en sueur, je repris ma route dans le marais.


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